Samedi 05/08/2000 : Le site d’Uxmal
On n’entend pas la sonnerie du réveil
prévu à 7H30 et on se lève en panique à 8H15. Le temps d’enfiler le minimum
vestimentaire et on commence brutalement la journée par une course contre la
montre de 2 Km pour ne pas rater notre bus de 9H00 au terminal Oriente (22$).
On arrive à 9H05 et le bus est bondé. Nos places sont théoriquement numérotées
mais au niveau de la mienne se trouve une mère avec sa très jeune fille… je
me prépare donc psychologiquement à rester debout durant l’heure de trajet.
Après 300 m de route, notre bus heurte un autre bus, ça promet pour la suite
du voyage… 1H30 de route seront nécessaire pour atteindre le site d’Uxmal, heureusement
il n’y aura pas d’autres ‘incidents’.
Le site ferme vers 17H45. Nous attendons le son et lumière dans le hall d’entrée
tout en bouquinant. Dans ce hall, se trouve quelques magasins touristiques et
un unique resto qui pratiquent des prix démesurés.
La faim commence à se faire sentir mais nous décidons de nous serrer un peu
la ceinture et d’attendre d’être à Mérida pour nous restaurer.
Nous savons que le dernier bus 2ème classe part à 19H30, or, le son et lumière
ne commence qu’à 20H00 et dure une bonne heure. Nous décidons de tenter le tout
pour le tout... en fait, nous espérons pouvoir acheter notre billet retour directement
dans le bus de la compagnie ‘Mayab’ qui propose une excursion aller-retour de
Mérida (à 70 $) spécialement pour le son et lumière.
Juste avant le son et lumière, Richard remarque des allemands avec un casque
qui semble intégrer un système de traduction dans différentes langues. Nous
nous renseignons à l’entrée du site et effectivement nous apprenons qu’il est
possible de louer des casques permettant d’avoir une traduction des commentaires
en français, allemand et en italien pour 25 $ et dépôt du passeport.
Nous réussissons à nous positionner aux premières loges du son et lumière qui est très correct. Le thème principal est l’imploration du Dieu de la pluie et des éclairs CHAC afin qu’il donne la pluie dans cette région particulièrement sèche. | |
Les éclairs naturels au loin donne au spectacle encore plus de réalisme. Des implorations lancinantes du Dieu CHAAAAAAAC rythment le show. |
Une fois ce dernier terminé, j’aperçois un raccourci permettant d’éviter la
foule qui s’amasse sur le chemin principal. J’avance donc vers ce raccourci
tout en me retournant pour faire signe à mes compères de me suivre.
Or, Richard avait remarqué une tache noire durant le spectacle précisément dans
cette direction. Il jette un œil furtif sur cette tache noire et prend alors
conscience de la gravité de la situation : je suis sur le point de marcher sur
un ENORME crapaud qui avait du gravir une à une les marches (d’une quarantaine
de cm) du temple où nous étions positionnés (!).
D’autres personnes ont vu le monstre et parmi les alertes progressives en différentes
langues qui fusent vers moi, celle de Richard est la seule à attirer mon attention…
le pire sera évité de justesse (!)
On se presse vers la sortie et on trouve rapidement le bus ‘Mayab’ dans lequel
le chauffeur accepte effectivement de nous vendre le billet retour pour 23 $.
Ce plan qui permet de combiner visite du site en journée et son et lumière le
soir est vraiment très bon marché et n’est indiqué dans aucun guides (tout comme
les casques de traductions). Arrivé à Mérida, nous nous restaurons dans le burger
King (avec Coca à volonté).
Dimanche 06/08/2000 Le site de Chichen Itza
Une fois de plus, on n'entend pas le réveil et on se refait un petit footing
pour ne pas rater notre bus 1ère classe en partance du terminal CAME (aller-retour
: 90 $).
On arrive en nage dans le bus où la clim' fonctionne à plein régime ! Le trajet
dure 1H30. Des écrans nous permettent de visionner la première partie du film
Matrix en version espagnole (heureusement sous-titré en anglais).
La visite s'effectue sous un soleil de plomb et nous avons l'impression de perdre plusieurs litres d'eau à chaque minutes qui s'écoule...
Pour une fois, l'attraction majeure du site est accessible : il s'agit de la crypte se trouvant au centre de la pyramide ‘El Castillo’. | |
Cette visite inoubliable se fait dans une atmosphère étouffante par l'intermédiaire d'un escalier étroit qui débute au pied de cette pyramide (claustrophobe s'abstenir...). | |
Au sommet de l'escalier (autrement dit au centre même de cette pyramide), nous découvrons une salle comportant une statue de Chac-mol ainsi qu'un trône en forme de Jaguar incrusté de Jade. |
Alors que nous achevons notre visite, nous avons le malheur d'implorer le Dieu de pluie Chac... malheur à nous, en quelques minutes, une véritable tempête se lève, nous avons juste le temps de nous abriter au niveau d'un bar possédant un toit de paille. | |
La pluie est d'une densité exceptionnelle, en moins de 5 minutes de véritables rivières se forment sur les sentiers. Le problème, c'est que notre bus part dans moins d'un 1/4 d'heure, il nous faut donc braver ce cataclysme pour nous rendre au plus vite à l'entrée du site. |
Le temps de protéger au mieux nos
passeports et surtout les caméscopes bien enveloppés au fond de nos sacs et
nous voici en train de courir au milieu des ces rivières qui nous atteignent
le haut de nos chevilles !... Nous arrivons détrempés dans le bus où, bien sûr,
la clim fonctionne à fond (!) ça devient classique...
On sèche tant bien que mal tout en visionnant la 2ème partie du film Matrix.
Arrivé à Mérida, nous achetons le billet de Bus pour le lendemain à destination de Cancùn au Terminal Oriente. Nous prenons le tarif le plus bas à 93 $. Nous profitons de ce dernier soir à Mérida pour acheter quelques souvenirs :
![]() |
nous négocions le prix des hamacs familiaux qui, du premier prix de 400 $, passent (après 20 minutes) à 150 $. |
![]() |
William flashe sur le fameux masque de Pakal pour un prix tiré au maximum à 240 $. |
Une fois à l'hôtel, la chaleur infernale
qui règne dans la chambre, nous oblige à laisser notre porte ouverte. Par conséquent,
ce soir là nous servons de garde manger pour tous les moustiques du quartier
mais heureusement pas les pick-pockets...
Lundi 07/08/2000 : Le trajet le plus long (psychologiquement).
Dans un supermarché assez luxueux William achète (enfin) un maillot de bain
et Richard une serviette de bain. Nous nous rendons à pied jusqu’au Terminal
Oriente pour prendre notre bus 2ème classe qui part à 10H pour Cancùn.
D'après les guides, le trajet Mérida-Cancùn dure théoriquement 4H.
Or, on se rend vite compte que le bus s’arrête dans tous les villages de la
région du Yucatan au lieu de « speeder » en prenant l’autoroute. De plus, le
car se remplie toujours un peu plus de voyageurs à chaque arrêt et très vite
le couloir est bondé de voyageurs qui luttent pour trouver une place debout
!
Comme si cela ne suffisait pas, il se met à pleuvoir. Des gouttes d'eau résultant
de la condensation se concentrent au niveau de certains endroits du plafond
et se déversent sur des voyageurs.
Après 4H interminables de route, on se rend compte qu’on a parcouru un peu plu
de la moitié du trajet ! Soudain, une sirène retentit et le bus s’arrête sans
qu’on ait la moindre explication. Il restera immobilisé durant plus de vingt
minutes… une guerre psychologique s’engage alors entre le conducteur du bus
et nous.
Finalement, nous allons quand même gagné au prix d’une lutte acharnée qui durera
plus de 7H30 ! Une fois arrivé à Cancùn, le 1er reflex est de s’alimenter au
Mc Do du coin d’autant plus que nous n’avions pas mangé de la journée.
On attend 20 minutes le bus sensé nous amener à l’embarcadère de Pertuo Juarez.
Lassés d'attendre, on prendra finalement un taxi pour 20 $.
On prend le Ferry Express pour 35$ qui nous emmène, sur une mer agitée, jusqu’à
Isla Mujeres en une vingtaine de minutes. On débarque vers 19H30 et on se dirige
vers le quartier dans lequel on avait repéré des hôtels pas chers.
On opte pour le ‘Caribe Maya’ à 200 $ la chambre triple avec salle de bain.
Immédiatement après avoir posé nos sacs, nous faisons le tour des plages du
Nord de l’île.
On termine notre ballade dans un des nombreux bar qui propose la formule de
l'happy hour : on se prend chacun deux bières pour 20 $ par personne.
On remarque dans ce bar une fille seule avec le GDR sur sa table. Elle a l’air
de s’ennuyer et nous regarde avec insistance. On l’ignore. On rentre à l’hôtel
pour visionner nos vidéos de cette première semaine qui a été intense.
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